Les entreprises se préoccupent de la santé de leurs salariés et elles ont bien raison. En effet, plusieurs études confirment la nécessité d’améliorer la santé au travail et l’enjeu est aussi financier car les arrêts maladie ont un coût.
Le développement de la prévoyance collective et des services associés fait partie des solutions à mettre en place.
La santé et le bien-être des salariés sont aujourd’hui une préoccupation majeure des entreprises. 97% des dirigeants partagent d’ailleurs cet avis(1). Le travail ne serait-il pas bon pour la santé ? Si les salariés se disent globalement moins fatigués que par le passé, 68% se plaignent d’avoir un travail fatiguant nerveusement, et 45% ressentent une pénibilité physique. L’étude sectorielle 2016 sur le bien-être au travail(2) révèle, quant à elle, une augmentation de l’absentéisme pour maladie ordinaire dans la construction et plus encore le secteur tertiaire. Elle observe la même tendance dans tous les secteurs pour les accidents du travail, lors du trajet et pour les maladies professionnelles.
Absentéisme et chômage : un lien de cause à effet ?
La santé des salariés doit être préservée dans leur intérêt personnel, bien évidemment, mais aussi professionnel. Les arrêts maladie de plus d’un mois pénalisent, en effet, leur trajectoire. Les statistiques de la Drees(3) montrent que parmi les personnes ayant connu un tel arrêt, 15% des femmes et 11% des hommes se trouvent au chômage ou en inactivité l’année suivante. Ces taux sont de 7% pour les femmes et 4% pour les hommes qui n’ont pas eu d’arrêt maladie. La Drees observe également « une propension plus forte à travailler en étant malade » parmi les salariés nouvellement embauchés, même lorsqu’ils peuvent bénéficier des indemnités journalières de l’assurance maladie.
Lorsque les entreprises se préoccupent de la bonne santé de leurs salariés, c’est aussi dans leur propre intérêt. Outre les problèmes d’organisation et de fonctionnement posés par les arrêts maladie, l’absentéisme a un coût : rémunération versée au salarié en complément des indemnités journalières du régime obligatoire, temps et ressources supplémentaires pour son remplacement, baisse de productivité ou de qualité…
La prévoyance, un atout pour l’entreprise
A garanties égales, la prévoyance complémentaire collective coûte moins cher au salarié qu’une assurance individuelle. Les cotisations prises en charge par l’entreprise sont, quant à elles, exonérées de charges sociales et déductibles fiscalement.
« La prévoyance complémentaire devrait être généralisée à l’ensemble des salariés dans le cadre de l’ANI, rappelle Patrick Ratta. Nous recommandons aux entreprises de ne pas attendre cette obligation légale pour en faire profiter leurs salariés. En agissant volontairement, et non sous la contrainte réglementaire, elles montreront leur considération pour leur personnel. Elles auront aussi un avantage concurrentiel pour le recrutement de nouveaux collaborateurs et leur fidélisation. »
Sources :
- Santé et bien-être des salariés, performance des entreprises, chiffres clés des études 2015 Groupe Malakoff Médéric
- Edition 2016 de l’Indice de bien-être au travail (IBET) APICIL-Mozart Consulting
- Etudes & Résultats n° 0938 - Octobre 2015
