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E-santé : Les mutuelles innovent et confortent leur engagement !

05/07/2018 Expertise

Après avoir développé des services en ligne de conseil et d’assistance, les mutuelles investissent le champ de la télémédecine. Avec la téléconsultation, elles contribuent à l’accessibilité aux soins.

Des étapes importantes ont été franchies ces derniers mois par des groupes mutualistes dans le développement de leurs e-services de téléconsultation. Certains ont opté pour le rachat de start-up existantes, par exemple, MesDocteurs qui permet la consultation à distance, quand d’autres ont préféré développer leur propre solution de télémédecine, en s'appuyant généralement sur des partenariats, avec MédecinDirect par exemple.

Grâce à l’essor de ces nouveaux services, consulter un médecin généraliste ou un spécialiste par téléphone, vidéo ou tchat n’est plus de la science-fiction. Des millions de Français peuvent désormais accéder à cette « forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication »(1) dans le cadre des services d’e-santé de leur complémentaire santé. Tous les Français devraient pouvoir y accéder dans les prochaines années : le gouvernement négocie actuellement avec les principaux syndicats de médecins en vue de son remboursement par l’assurance maladie.

La télémédecine(2) et plus généralement l’e-santé permettront d’améliorer l’efficience du système de santé français. La Cour des comptes constate que les plateformes permettent de « rapprocher de façon efficace les besoins exprimés de l’offre disponible et d’apporter une réponse de première intention à des situations simples, en prévenant ainsi la saturation des services d’urgence et des cabinets de ville »(3) . Autrement dit de lutter contre les déserts médicaux et leurs conséquences. L’accès aux soins est la raison d’être de la téléconsultation et les plateformes médicales le garantissent sans délai 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.

La prévention, un axe de développement majeur pour les mutuelles

La téléconsultation n’est que la dernière brique d’une offre de services d’e-santé déjà bien développés, grâce à l’essor du numérique. En effet, les mutuelles aident déjà leurs adhérents à mieux vivre, en prenant soin de leur santé. Bien manger, bien dormir, faire de l’exercice physique, entretenir sa mémoire, prévenir les risques liés au vieillissement, arrêter de fumer… autant d'informations et conseils délivrés par des médecins et professionnels de santé, via des applications web sur téléphone mobile et autres supports.

Grâce aux données personnelles et médicales collectées par questionnaire ou via des objets connectés, ces conseils arrivent au bon moment pour une efficacité optimale. Les informations sont bien sûr sécurisées et protégées par un tiers de confiance, le récent Règlement général pour la protection des données (RGPD) ayant d’ailleurs renforcé les obligations en la matière.

Pour être pleinement efficace, la télémédecine et l’e-santé nécessitent en effet le partage des données médicales. La Cour des comptes recommande ainsi de « généraliser à court terme le dossier médical partagé commun à l’ensemble des acteurs du système de santé, alimenté de manière exhaustive et en temps réel par ces derniers et assurant la traçabilité de l’ensemble de leurs interventions ». Un autre chantier engagé par le gouvernement en 2018, avec un déploiement prévu à l’automne, après plus de 14 ans d’attente !

Sources

1. Définition du code de la santé publique (article L.6316-1)
2. La télémédecine inclut cinq actes : la téléconsultation, la téléexpertise, la télésurveillance, la téléassistance et la régulation médicale
3. Cour des comptes - Rapport sur la sécurité sociale - Septembre 2017 - Chapitre V - La télémédecine : une stratégie cohérente à mettre en œuvre