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Sport au quotidien : l'atout santé

26/06/2019 Expertise

Depuis le 1er mars 2017, la prescription du sport sur ordonnance est effective pour les patients souffrant d'une affection de longue durée (ALD). Une vraie avancée qui marque la reconnaissance du sport comme bienfait thérapeutique.

+3 ans d’espérance de vie

Selon l’Académie de Médecine, la pratique d’une activité physique et sportive est une évidence : elle permet « une réduction notable de la mortalité prématurée variable en fonction du type et du niveau d’activités effectués ». Une étude prospective estime à 3 ans le gain en espérance de vie d’une pratique régulière, soit 15 minutes par jour ou 92 minutes hebdomadaires. Chaque quart d’heure supplémentaire d’exercice journalier réduirait en outre la mortalité globale de 4% et la mortalité par cancer de 1% quels que soient l’âge et le sexe des personnes. Et ce n’est pas tout : l’activité physique influe également de manière très positive sur la santé (et le moral !) des personnes âgées, en retardant certains processus délétères liés au vieillissement et en réduisant notamment le risque de chutes qui bien souvent accélèrent l’entrée dans la dépendance.

Les femmes à la traîne

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le fait de ne pas pratiquer d’activité physique régulière cause plus de 5 millions de décès prématurés chaque année dans le monde. Pour réduire le risque de maladies cardiaques, de diabète de type 2, de cancers et d’un certain nombre d’autres maladies chroniques, l’OMS recommande aux adultes et aux personnes âgées de pratiquer une activité physique journalière pendant au moins 30 minutes, soit 2h30 par semaine. Pourtant, les Français restent bien loin de ces recommandations. Seulement 53% des femmes y satisfont, un chiffre en baisse de 10% en dix ans, contre 70% des hommes. Plus préoccupant : plus d’une femme sur cinq cumule inactivité physique et sédentarité élevée. Le sport apparaît pourtant comme un médicament efficace, sain et simple à mettre en place. A condition d’y prendre le temps…

Le sport sur ordonnance, pour qui ?

Depuis la loi du 26 janvier 2016, entrée en vigueur le 1er mars 2017, les médecins peuvent prescrire de l’activité physique et sportive aux personnes en affection longue durée (ALD). Près de 11 millions de patients sont concernés en France, selon les données de l’Assurance Maladie. La liste de ces ALD couvre un groupe de 30 maladies nécessitant un traitement particulier et un suivi prolongé, parmi lesquelles deux types de diabète, les cancers, la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson ou encore des troubles de la personnalité, etc.

L’INFO EN + 
Selon l’OMS, le fait de ne pas pratiquer d’activité physique régulière cause plus de 5 millions de décès prématurés chaque année dans le monde.

Des milliards d’économies pour la Sécurité sociale ?

Le sport sur ordonnance, une aubaine pour réduire le trou de la Sécurité sociale ? Certainement, quand on sait que sont dépensés 2 milliards d'euros en médicaments pour le diabète de type 2, auxquels s'ajoutent 10 milliards pour les arrêts de travail, les consultations, les hospitalisations et les complications en tout genre. Sauf que ces séances d’activité physique restent aujourd’hui entièrement à la charge du patient. Certaines mutuelles ont donc pris les devants en proposant à leurs adhérents une prise en charge de ces soins.

L’UNMI s’engage aux côtés des Girondins de Bordeaux

Convaincue des bienfaits thérapeutiques de l’activité sportive, l’UNMI a signé en mars 2019 une convention de partenariat avec la plateforme de RSE du Football Club des Girondins de Bordeaux « afin de s’associer à l’image et aux valeurs de ce club légendaire, innovant, solidaire, formateur et à ses actions de responsabilité sociale des entreprises (RSE) en matière d’éducation & citoyenneté, d'accompagnement culturel, de soutien à des associations caritatives, de santé ».

Sources :

Ministère des sports (Bureau de l'économie du sport)
Organisation mondiale de la santé (OMS)