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Bien-être au travail : la Mutualité de la Réunion aux petits soins

27/07/2020 Expertise

Depuis quelques années, le groupe Mutualité de la Réunion œuvre en faveur du bien-être au travail pour ses 330 collaborateurs. 3 questions à Didier Rivière, son directeur général.

Quelles mesures concrètes avez-vous mis en place pour améliorer le bien-être au travail de vos collaborateurs ?

Didier Rivière : Qu’on le veuille ou non, dans le monde actuel, nous sommes tous soumis à des agressions liées au stress qu’il faut combattre ou tout du moins atténuer. Il y a plus de 5 ans, j’ai donc souhaité prendre les devants et proposer aux équipes des actions concrètes en ce sens. Nous avons d’abord lancé une activité bien-être autour du massage : chaque trimestre, nous proposons des massages nomades assis de 15 minutes à tous les collaborateurs de nos agences, sur la base du volontariat et sur leur temps de travail. Récemment, nous avons ouvert des cours de yoga pour un tarif symbolique de 10 euros par mois.

Un accompagnement spécifique a été mis en place pour les collaborateurs de notre activité de pompes funèbres, qui sont soumis à une charge émotionnelle parfois lourde à porter. Tous les trimestres, ils rencontrent à titre individuel une psychologue qui les suit et les aide à surmonter des facteurs de stress. Ce suivi est obligatoire et rentre dans le cadre de leur rémunération.

 

« Créer les conditions du bien-être de ses salariés est un travail de longue haleine. Il faut sans cesse persévérer, inciter, convaincre ! »

 

Le manager, on le sait, est un acteur clé du bien-être et de la performance des équipes. Comment impliquez-vous le management ?

D.R. : Depuis 2 ans, j’ai instauré un système de cohésion d’équipe obligatoire : un budget annuel de 100€ par collaborateur est alloué à chaque directeur d’activité afin qu’il organise une activité ludique de cohésion, quitte à fermer l’agence pour une journée. Chasse aux trésors, cours de cuisine diététique, incentive sportive : les équipes ont carte blanche quant au thème et au lieu choisi. Cette activité est intégrée aux objectifs annuels de chaque manager. Par ailleurs, j’organise tous les ans un séminaire de 2 à 3 jours pour les membres du comité de direction avec un intervenant de prestige (un illusionniste, un écrivain, un acteur, etc.). Objectif : se retrouver hors du cadre du travail, renforcer la cohésion à travers une approche différente, acquérir ensemble de nouvelles compétences.

Êtes-vous en mesure d’évaluer ces actions ? Pensez-vous que le bien-être au travail constitue aujourd’hui un facteur d’attractivité en matière de recrutement et de fidélisation de vos collaborateurs ?

D.R. : Le bien-être au travail est un levier d’efficacité indéniable. Il contribue à aplanir les difficultés et à renforcer la cohésion et la convivialité au sein de équipes. Il me semble que les collaborateurs sont sensibles au fait que l’entreprise fasse l’effort et se donne ainsi les moyens d’agir. Nous avons la chance d’afficher un taux d’absentéisme plutôt bas (2,5%). Je ne peux pas dire qu’il y ait un lien de cause à effet direct mais plutôt un ensemble de choses qui contribuent à instaurer une atmosphère de travail agréable. Ces actions font-elles de nous une entreprise plus attractive ? Certainement.

Ces deux dernières années, nous avons reçu plus de 10 000 candidatures. Les mesures sociales mises en place en faveur des salariés (mutuelle obligatoire prise en charge par l’entreprise, tickets repas, formation, évolution de carrière, etc.) trouvent un écho favorable auprès de nos collaborateurs, qui sont aussi nos meilleurs ambassadeurs à l’extérieur. Mais créer les conditions du bien-être de ses salariés est un travail de longue haleine. Il faut sans cesse persévérer, inciter, convaincre. A cette remarque que j’entends encore trop souvent : « Je n’ai pas le temps ! », je réponds volontiers : « Prenez le temps, prenez le temps de prendre soin de vous, car qui peut le faire à votre place ? » !

 

L’info en +
La Mutualité de la Réunion compte 330 collaborateurs au 1er janvier 2020, dont 100 personnes au siège à Saint-Denis, le reste étant réparti dans une quinzaine d’agences situées dans les principales villes de l’île.