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Prévoyance des TNS : une cible convoitée par les courtiers

20/01/2020 Expertise

Les travailleurs non-salariés (TNS) représentent 2,8 millions de personnes en France. Peu couverts en matière de prévoyance, ils sont une cible à conquérir pour les courtiers. Pour séduire cette clientèle, conseil et proximité sont leurs meilleurs atouts.

En 2015, 2,8 millions de Travailleurs Non-Salariés (TNS) ont cotisé au régime social des indépendants (RSI). Artisans, commerçants et professions libérales, ils étaient seulement 1,7 million en 2006. Cette forte augmentation résulte à la fois de la création du statut d’auto-entrepreneur, en 2009, et de l’essor des services aux entreprises et aux particuliers. Le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication a favorisé l’entreprenariat individuel.

Plus d’1 million de TNS à assurer

En matière de prévoyance, alors que certains marchés affichent des taux d’équipement à hauteur de 85%, celui des TNS est encore en retrait : avec environ un TNS sur deux sans aucune garantie prévoyance, il représente une opportunité réelle et majeure pour les courtiers. Contrairement aux salariés, couverts par une complémentaire santé collective, les travailleurs non-salariés ne sont pas obligés de souscrire à une assurance pour TNS. S’ils versent des cotisations sociales auprès du RSI (Régime social des indépendants), celles-ci sont moins élevées que celles des salariés. La couverture sociale est par conséquent plus faible et souvent insuffisante en cas d’arrêt de travail prolongé, d’invalidité ou de décès. 

Un risque encore peu considéré

Sur les 2,8 millions de TNS recensés en France, seuls 45% ont souscrit une couverture santé, 41% une couverture incapacité/invalidité*. C’est peu au regard de besoins réels et avérés. Le statut d’indépendant rend en effet la personne plus fragile financièrement : ses revenus ne sont pas fixes et ne peuvent pas toujours lui permettre de faire face à des dépenses de santé imprévues. De plus, les TNS sont moins bien couverts que les salariés en termes d’indemnités journalières. Celles-ci sont versées seulement à partir de 8ème jour en cas de maladie ou d’accident et du 4ème jour en cas d’hospitalisation. « Quand on est un travailleur non-salarié, une interruption d’activité peut engendrer de lourdes conséquences sur le plan financier et sur la pérennité de l’activité, sans compter les potentielles répercussions sur un plan personnel », commente Patrick Ratta, Directeur du Développement à l’UNMI. Un risque qu’il ne faut donc pas prendre à légère…

A besoins spécifiques, réponse sur-mesure

Ayant des besoins très spécifiques et peu de temps à consacrer aux démarches d'assurance, les travailleurs non-salariés font pourtant souvent le choix de ne pas s’assurer. S’ajoutent à cela un manque d’information ainsi qu’une forme de déni, en tout cas une certaine abstraction devant le risque de voir survenir un gros pépin de la vie. Les courtiers généralistes l’ont bien compris et se positionnent massivement sur le marché. Mais face à la multiplication des offres à destination des TNS, comment se différencier ? « Personnalisation et flexibilité du contrat sont des facteurs de choix décisifs. Un bon contrat TNS doit être adapté aux besoins spécifiques d’un TNS à un instant T, en tenant compte de divers facteurs tels que le secteur d’activité ou encore les fluctuations de revenus possibles d’un exercice à l’autre. J’ajouterais à cela la stabilité des tarifs, des délais de traitement courts et la qualité du service et du suivi », développe Patrick Ratta. L’UNMI propose ainsi 4 produits distincts présentant des caractéristiques techniques spécifiques destinées à répondre au plus grand nombre et en fonction de la situation de chacun.
 

L'INFO EN + 

La loi Madelin a été mise en place en 1994 afin de lutter contre la précarité sociale des TNS. Elle leur permet de déduire fiscalement leurs frais de mutuelle santé. Elle ne concerne pas les autoentrepreneurs et les TNS agricoles.

Sources :
INSEE - RSI