Vieillissement, santé, pouvoir d’achat : au cœur des préoccupations des Français
Le vieillissement reste un sujet de préoccupation majeur pour les Français dont la moitié affirme que d’ici 2025, « on vivra plus longtemps mais en moins bonne santé et avec une moins bonne qualité de vie ». Alors que 37% d’entre eux se disent inquiets à l’idée de vieillir et que 33% s’y sont résignés, seuls 25% se déclarent plutôt sereins. Un pessimisme évidemment renforcé par les crises successives de ces dernières années. Vieillir d’accord, mais bien-vieillir, c’est encore mieux ! Et les Français estiment qu’ils y parviendront d’autant plus s’ils peuvent disposer d’une retraite suffisante et/ou de revenus suffisants (54%) et s’ils peuvent rester en bonne santé (48%). Ne pas dépendre des autres et pouvoir rester autonome est également une préoccupation pour 44% d’entre eux, quand 37% émettent le souhait de rester vivre chez eux le plus longtemps possible.
1 Français sur 5 se sent mal protégé…
Toutefois, un Français sur cinq (20%) déclare se sentir mal protégé face aux aléas de la vie, selon le récent Baromètre de l’Observatoire de la Protection paru en avril 2024. L’étude confirme que les sujets liés au vieillissement, comme la préparation à la retraite ou l’anticipation de la dépendance, sont ceux pour lesquels ils disent se sentir démunis ou mal protégés. Les Français estiment que le maintien du pouvoir d’achat (43%), le changement climatique (28%) et la sécurité du pays sont les trois sujets les plus préoccupants pour la société . S’agissant d’eux-mêmes et de leurs proches, ils placent l’état de santé physique en tête (34%) suivi par le pouvoir d’achat (31%) et le décès (27%). L’étude précise que le sujet « dépendance et perte d’autonomie » arrive cette année en 4ème position, passant de 15% à 26% en un an. Cette thématique devance d’ailleurs pour la première fois les actes de violence physique.
Le sujet de la prévention en 1ère ligne
Pour le secteur assurantiel et mutualiste, il s’agit par conséquent de prendre toute la mesure des appréhensions des Français et de leurs besoins en matière de protection. Car si près d’1 Français sur 10 dit mal appréhender la prévention, 17% indiquent que le manque d'information sur les risques et les méthodes de prévention constituent un obstacle réel pour mieux se protéger. Près de la moitié d’entre eux (46%) disent d’ailleurs être prêts à s’investir financièrement et personnellement dans la prévention des risques de santé.
S’ils veulent rester pertinents et concurrentiels sur le marché, les assureurs et mutuelles doivent s’adapter, voire se réinventer, pour répondre aux nouvelles attentes des Français et faire valoir leur valeur ajoutée. Parmi les pistes avancées, l’amélioration voire la généralisation des services de prévention proposés par les organismes complémentaires. « Le rôle des mutuelles ne s’arrête pas aux remboursements. Dans le système de santé, beaucoup estiment encore que la prestation correspond au seul soin curatif et que la prévention est un à-côté. Or, il faut que nous arrivions à changer ce regard et ce modèle, en portant le sujet de prévention dans le cadre des négociations conventionnelles et faire en sorte que la prévention soit reconnue comme une prestation de santé à part entière », estimait récemment Laure-Marie Issanchou, directrice déléguée santé de la FNMF. Autre piste avancée : en utilisant l’iIntelligence artificielle, les assureurs et mutuelles seront en mesure d’identifier plus facilement des modèles et des tendances et de répondre plus finement aux attentes des assurés à qui ils pourront proposer, par exemple, une personnalisation de leurs offres d’assurance santé / prévoyance et de leurs services associés.
À lire aussi : L'intelligence artificielle et la mutualité : un vrai changement de paradigme | La revue n°12
Les assureurs mutualistes ont la cote !
Le Baromètre de l’Observatoire de la Protection relève toutefois une donnée très positive pour le secteur mutualiste : les Français les plébiscitent toujours comme acteurs de leur protection, par rapport aux assureurs traditionnels et aux banques. L’indice de confiance a en effet augmenté de 4 points en 3 ans, atteignant la barre des 60%. Selon eux, les assureurs mutualistes doivent être « porteurs de changement », notamment sur l’accès aux soins médicaux (26%) et les sujets de dépendance et de perte d’autonomie (24%). Et s’ils devaient renoncer pour des raisons financières à une partie de leur protection, ils estiment qu’ils maintiendraient en premier l'assurance et la mutuelle santé (89%), puis l’assurance habitation (84%) et l’assurance voiture (62%). Cette confiance est justifiée par l’absence d’actionnaires et de but lucratif (48%) et leur indépendance par rapport aux intérêts financiers des acteurs privés (41%). Des valeurs mutualistes de solidarité et de proximité plus que jamais appréciées et reconnues comme pouvant être une réponse durable aux enjeux actuels de la société française.
Sources :
Baromètre France 2025 : bien vieillir en France
Baromètre de l’Observatoire de la Protection - Aéma Groupe
Argus de l’Assurance – juin 2023
DEVENEZ PARTENAIRE
Intéressé par nos offres et services ?
Prenez rendez-vous avec un de nos conseillers UNMI